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Zurich, le 10 août 2022 – 20 Minuten et Tamedia viennent de réaliser sur leurs portails d’actualités la première vague du sondage, tous titres confondus, organisé en prélude aux votations fédérales du 25 septembre 2022. Le 3 et le 4 août, 16 341 personnes de toute la Suisse ont participé en ligne à ce sondage, dont la marge d’erreur se situe à 1,3 point de pourcentage.

Soutien à l’initiative sur l’élevage intensif
Si les votations avaient lieu aujourd’hui, 55% des voix iraient en faveur de l’initiative sur l’élevage intensif (43% des votants y sont opposés et 2% sont encore indécis), mais on sait que le soutien aux initiatives diminue au fur et à mesure de l’avancée des campagnes en faveur des votations. Le projet en question recueille le soutien des femmes (64%) ainsi que des sympathisants des Verts, du PS et des Vert’libéraux. Les électeurs de l’UDC, du PLR et du Centre ainsi que la population rurale y sont opposés. 

L’argument le plus souvent invoqué par les défenseurs du projet est que la majorité des animaux sont élevés en grands groupes dans des espaces confinés et n’ont généralement pas accès à l’extérieur. Une telle situation doit changer. Pour les opposants, l’argument le plus pertinent est que la Suisse possède déjà une des lois les plus rigoureuses sur la protection des animaux et peut donc se passer de nouvelles prescriptions.

Une majorité en faveur de la hausse de la TVA (réforme de l’AVS) 
À l’heure actuelle, 58% des votants mettraient un bulletin «oui» dans l’urne pour la première partie de la réforme de l’AVS (38% sont hostiles au projet et 4% ne se prononcent pas). Chez les femmes, le soutien atteint 50%, contre 65% chez les hommes. Une nette majorité des sympathisants du Centre, du PLR et des Vert’libéraux est favorable à la hausse de la TVA. Les électeurs de l’UDC sont partagés, alors qu’une majorité relative des sympathisants du PS et des Verts rejette cet arrêté fédéral. Le projet est davantage soutenu en Suisse alémanique qu’en Suisse romande. Le soutien le plus important dont il bénéficie émane de la tranche d’âge la plus élevée parmi les votants.

Les défenseurs du projet avancent deux arguments principaux: d’une part, une augmentation de la TVA touche toutes les générations et évite donc que seules les personnes exerçant une activité lucrative contribuent à protéger l’AVS. D’autre part, l’augmentation de 0,4% de la TVA est acceptable sur le plan social et financièrement tolérable pour les consommateurs. Les opposants au projet, pour leur part, font valoir que l’augmentation de la TVA réduit encore le pouvoir d’achat et devrait plutôt être remplacée par l’utilisation d’une partie des bénéfices de la Banque nationale au profit de l’AVS.

Soutien également au passage à 65 ans de l’âge de la retraite pour les femmes (réforme de l’AVS)
La deuxième partie de la réforme de l’AVS, le relèvement de l’âge de la retraite pour les femmes, est également soutenue par une majorité de votants, mais avec un pourcentage moins élevé et des différences plus marquées entre les électeurs de gauche et de droite, et en particulier aussi entre les hommes et les femmes. À l’heure actuelle, 53% soutiennent la loi fédérale, 44% y sont opposés et 3% ne se prononcent pas sur leurs intentions de vote. Le projet est très clairement rejeté par les femmes et par les sympathisants du PS et des Verts. Dans l’électorat bourgeois, c’est au sein de l’UDC que le soutien est le plus faible. Même si la différence entre hommes et femmes n’est pas surprenante, son ampleur est tout à fait remarquable. Seulement 36% des femmes ont l’intention de voter en faveur du projet, alors que c’est le cas de 71% des hommes, ce qui représente 35 points de pourcentage de plus. Le relèvement de l’âge de la retraite est également rejeté par le groupe de la population le plus fortement touché, celui des personnes de 50 à 64 ans (58% de non), alors que le soutien est le plus marqué chez les votants les plus jeunes et les plus âgés (respectivement 58% et 65% de oui).

L’argument le plus fort des défenseurs du projet est qu’avec l’égalité croissante entre les sexes, les femmes doivent travailler aussi longtemps que les hommes. Les opposants au projet le rejettent principalement parce que l’AVS 21 vise à faire des économies aux dépens des femmes, alors que celles-ci touchent déjà une rente inférieure d’un tiers à celle des hommes.

Loi fédérale sur l’impôt anticipé: 19% d’indécis
La loi fédérale sur l’impôt anticipé ne recueillera pas la majorité, s’i l’on en croit la première vague du sondage (30% des votants la soutiennent, 51% la rejettent), mais près d’une personne interrogée sur cinq est encore indécise. Le projet est très nettement rejeté par le camp de la gauche et des Verts, et ne bénéficie pour l’instant que du soutien majoritaire des sympathisants du PLR. Pour cet objet aussi, on observe une différence entre les hommes et les femmes: seulement 25% des femmes envisagent de voter oui à la loi fédérale, alors que c’est le cas de 37% des hommes.

Les défenseurs soutiennent ce projet notamment parce que la future imposition minimale de l’OCDE affaiblira des États tels que la Suisse. Une suppression de l’impôt anticipé compenserait en partie cet inconvénient. Par ailleurs, les défenseurs sont d’avis que l’impôt anticipé a seulement pour effet d’offrir des recettes fiscales et des emplois à l’étranger, alors que la réforme donnerait accès à des possibilités de financement plus avantageuses. Les opposants rejettent le projet pour diverses raisons: la suppression de l’impôt anticipé est un nouveau projet fiscal qui avantage unilatéralement le capital aux dépens de la population, les frais découlant des pertes fiscales seraient assumés par la population et la suppression encouragerait la criminalité fiscale des personnes fortunées en Suisse et à l’étranger.

Des sondages approfondis
Les sondages 20 minutes/Tamedia en vue des votations sont réalisés en collaboration avec LeeWas. Ils modélisent les données du sondage en fonction de variables démographiques, géographiques et politiques afin que l’échantillon corresponde à la structure des votants. La plausibilité des réponses est vérifiée selon une méthode en plusieurs étapes. En règle générale, environ 15% des participations ne sont pas prises en compte à titre de précaution en raison de la présence d'un ou de plusieurs facteurs d'alerte. Les résultats sont aussitôt analysés pour que les quotidiens et les plateformes de News de Tamedia et de 20 minutes puissent s’appuyer sur eux afin de rédiger rapidement des articles rigoureux. De plus amples informations ainsi que le rapport détaillé relatif au sondage peuvent être consultés sur le site tamedia.ch

Médias participants
Suisse romande: 20 minutes, 24 heures, Tribune de Genève, lematin.ch et Le Matin Dimanche;
Suisse alémanique: 20 Minuten, BZ Berner Zeitung, Der Bund, Tages-Anzeiger, Basler Zeitung, SonntagsZeitung et ZRZ Zürcher Regionalzeitungen; 
Tessin: 20 minuti