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Zurich, le 2 février 2022 – 20 minutes et Tamedia viennent de réaliser sur leurs portails d’actualités la troisième vague du sondage, tous titres confondus, en prélude aux votations fédérales du 13 février 2022. Les 27 et 28 janvier, 10 363 personnes de toute la Suisse ont participé à ce sondage en ligne, dont la marge d’erreur est de 1,6 point de pourcentage.

Aucune chance pour l’initiative sur l’interdiction de l’expérimentation animale et humaine
L’initiative qui vise à interdire l’expérimentation animale et humaine bénéficie d’un faible soutien: si les votations avaient lieu aujourd’hui, 80% des votants rejetteraient le projet et 18% l’accepteraient, alors que 2% ne donnent aucune indication sur leurs intentions de vote.

L’argument le plus souvent cité par les défenseurs de l’initiative est que l’être humain inflige de grandes souffrances aux animaux au nom de la recherche. Les opposants sont d’avis que la Suisse possède l’une des réglementations les plus strictes au monde en matière d’expérimentations animales et de recherche sur l’être humain, ce qui garantit une recherche éthique. Par ailleurs, près d’un tiers des votants estime qu’il n’existe pas encore d’alternatives aux expériences sur les animaux pour étudier les maladies graves.

Une majorité toujours en faveur de l’interdiction de la publicité pour le tabac
Le soutien à l’initiative sur l’interdiction de la publicité pour le tabac s’est effrité avec le temps, mais 60% des votants continuent à soutenir ce projet. 39% sont opposés à l’interdiction et 1% ne se prononce pas. Le projet recueille en réalité des majorités partout, sauf parmi les sympathisants de l’UDC et du PLR qui rejettent l’interdiction. La Suisse romande, notamment, est vigoureusement favorable au projet.

La moitié des défenseurs indiquent que la plupart des personnes qui fument commencent jeunes et que, par conséquent, la prévention est décisive dans cette tranche d’âge. Environ un autre tiers considère que la santé de la population doit être pondérée davantage que la liberté du marché et du commerce de l’industrie du tabac. À l’inverse, les opposants au projet sont principalement d’avis que les jeunes ne commencent pas à fumer à cause de la publicité, mais par curiosité, sous la pression du groupe et en raison de leur environnement personnel.

Loi fédérale sur les droits de timbre: 60% de voix contre
Le troisième projet soumis à votation porte sur la loi fédérale sur les droits de timbre, et vise à supprimer le droit de timbre d’émission sur les fonds propres. À l’heure actuelle, 35% des votants sont en faveur de cette suppression, 60% y sont hostiles, et 5% ne donnent encore aucune indication quant à leurs intentions de vote. Deux semaines avant le scrutin, la part des indécis est donc relativement élevée. Le projet ne recueille actuellement la majorité qu’auprès des sympathisants du PLR.

Les arguments des défenseurs de la suppression du droit de timbre évoquent les incitations à investir davantage, ce qui générerait à long terme des recettes supplémentaires pour la Confédération, et le fait que 80 à 90% des entreprises concernées sont des PME. Les opposants au projet avancent comme arguments la perte de 250 millions de francs de recettes fiscales par an ainsi que le fait que la suppression du droit de timbre d’émission profiterait en premier lieu aux grands groupes, en laissant 590 000 PME sur la touche.

Une majorité stable contre les mesures en faveur des médias 
Le quatrième et dernier projet national soumis au peuple est la loi sur un train de mesures en faveur des médias. Celui-ci serait rejeté si la votation avait lieu aujourd’hui: 56% y sont opposés. 42% des votants le soutiennent, et 2% sont encore indécis. À l’heure actuelle, les sympathisants des Verts (68%) et du PS (71%) sont nettement favorables au projet, et ceux des Vert’libéraux le sont tout juste (53%).

La majorité des défenseurs indique que les médias privés suisses apportent une contribution indispensable à l’offre médiatique de base et soutiennent ainsi la démocratie directe et le fédéralisme. Un quart est d’avis que les mesures envisagées encouragent l’indépendance, et un quart estime que les petites publications locales et régionales, notamment, ne pourraient plus survivre sans elles. La majorité des opposants rejette l’encouragement par les pouvoirs publics, au motif que les médias soutenus perdraient de leur crédibilité, et ne pourraient donc plus exercer leur fonction de quatrième pouvoir. Environ un autre tiers est dérangé par le fait que les mesures de soutien bénéficieraient également aux grandes maisons d’édition.

Des sondages approfondis
Les sondages 20 minutes/Tamedia en vue des votations sont réalisés en collaboration avec LeeWas. Ils modélisent les données du sondage en fonction de variables démographiques, géographiques et politiques afin que l’échantillon corresponde à la structure des votants. La plausibilité des réponses est vérifiée selon une méthode en plusieurs étapes. En règle générale, environ 15% des participations ne sont pas prises en compte à titre de précaution en raison de la présence d'un ou de plusieurs facteurs d'alerte. Les résultats sont aussitôt analysés pour que les quotidiens et les plateformes de News de Tamedia et de 20 minutes puissent s’appuyer sur eux afin de rédiger rapidement des articles rigoureux. De plus amples informations ainsi que le rapport détaillé relatif au sondage peuvent être consultés sur le site tamedia.ch

Médias participants
Suisse romande: 20 minutes, 24 heures, Tribune de Genève, lematin.ch et Le Matin Dimanche;
Suisse alémanique: 20 Minuten, BZ Berner Zeitung, Der Bund, Tages-Anzeiger, Basler Zeitung, SonntagsZeitung et ZRZ Zürcher Regionalzeitungen; 
Tessin: 20 minuti